mercredi 28 novembre 2012

Pièce d'eau au jardin (2/3)

En piste pour le second volet retraçant l'aboutissement de mon projet de mare naturelle. Dans la première partie, nous avons abordé le tracé et le terrassement en pallier.
Pour retenir l'eau, j'ai choisi la solution d'une bâche caoutchouc. Avant la dépose de cette bâche, il faut répandre du sable pour uniformiser les surfaces et amortir le poids de la mare sur toute sa surface. Il faut également étendre des bandes de feutre géotextile en recouvrement sur les bandes voisines sur au moins 50cm afin d'éviter tout risque de perforation.
Pour en revenir à la bâche caoutchouc ou EPDM, c'est une toile élastique qui ressemble à de la chambre air. Elle est très résistante et moins sensible au UV que la classique bâche en PVC. Sa longévité est donné pour au moins 15 ans. J'ai choisi l'épaisseur la plus importante (1,2mm) disponible en magasin au cas où. Cette toile épouse bien le relief mais avec le tracé que j'ai choisi, cela reste assez délicat à mettre en œuvre et il faut replier et coller certains endroits comme en témoigne la photo ci-dessous. 
La mise en eau progressive de la mare permet de faciliter la pose. Là, il faut se la jouer maître nageur pour petit bassin ... et l'eau est fraîche en novembre !
J'en profite à ce moment pour modifier un peu le tracé sur la partie droite en ajoutant un petit coin marécageux que je ne regretterai pas par la suite. L'excédent d'eau du bassin principal alimente cette zone humide. A l'inverse, il m'arrive de mettre à niveau l'eau de la mare en remplissant cette zone marécageuse. Cela me permet d'éviter de tourmenter la mare inutilement !
Une fois pleine, et après quelques déplacements de terre mal calculé, l'eau s'est retrouvé un peu troublé mais rien de grave. Au bout de quelques jours de décantation, tout rentre dans l'ordre.
La finition reste la partie qui m'a le plus plu. En quête de cailloux, j'ai profité de l'automne et des champs cultivés alentours pour récolter les plus belle pierres si possible plates qui vont agrémenter le pourtour de la mare. Un petit coup de nettoyeur haute pression et me voilà avec de beaux cailloux de la région.

 J'ai attendu un an que ça se tasse pour couper l'excédant de bâche qui dépasse sur le bord.
Une fois l'eau décantée et les premières plantes mises en eau, ça comment à ressembler à quelque chose.  Sur cette dernière photo, vous pouvez voir une arrivée d'eau sur la droite ... qu'est ce donc que cette source ?

A suivre ...

mardi 13 novembre 2012

Pièce d'eau au jardin (1/3)

Je suis attiré par les mares depuis que je suis petit. Je me rappelle des heures passées à "curer" ces eaux troubles avec mon épuisette à la recherche de batraciens et d'insectes tous plus étranges les uns que les autres. Je n'ai pas oublié l'odeur de la vase tenace sur les mains et les quelques chutes dont certaines restent mémorables.

Depuis de nombreuses années, la quantité de mares créées par nos ancêtres a fortement régressé du fait de l'urbanisation galopante et d'un manque d'intérêt et d'entretien dévolu à ces espaces de vie. Aujourd'hui, c'est donc un geste écologique pour la préservation de cette biodiversité que de concevoir ce petit écosystème tout en restant un endroit fascinant à contempler en tant qu'ornement de jardin.

Pour que ma mare reste naturelle, elle ne doit contenir aucun poisson ceci afin de préserver une grande partie de la faune aquatique et de limiter la prolifération des algues. En période chaude et de sécheresse, c'est aussi un point de rassemblement pour les oiseaux diurnes et autres animaux nocturnes. De jour, il est intéressant d'y observer les rondes incessantes et orchestrées où toutes ces bêtes à plumes viennent se rafraîchir et faire leur toilette.

Dans cette série de trois articles, je vous propose un petit condensé des différentes étapes de ce projet d'aménagement. Tout commence à la fin d'octobre 2009 par le tracé du contour de la mare, histoire de se donner une idée du volume et de la forme que prendra ce petit bassin à terme.


La première difficulté est de créer un milieu d'eau plan qui s'intègre au dénivelé du jardin.
Première phase de décaissage et de récupération de la terre arable.
La mare étant petite, je veux qu'elle donne vite une impression de profusion végétale. Pour cela, je crée un niveau à 30cm au  dessous du niveau de l'eau. Celui-ci doit avoir une portée d'au moins 25 à 30cm de large pour maintenir en toute stabilité les futures plantations en pots. J'ai choisi de mettre des plantes en pot pour faciliter le nettoyage annuel en profondeur de la mare. Cela permet également de disposer différemment les plantes en fonction de leurs propres besoins (exposition par exemple) mais également en fonction du rendu esthétique du milieu. On limite également la prolifération des plantes aquatiques qui est assez spectaculaire quand on n'y est pas préparé !
La profondeur de 30cm vient du fait que la plupart des plantes en pot auront la base de leur végatation à 15cm au dessous de l'eau ce qui est une profondeur assez courante pour la plupart des espèces  vivaces disponibles dans le commerce.
Il y a également un petit palier intermédiaire au centre à 60cm de profondeur. Il servira à y dissumuler la pompe ainsi qu'un nénuphar de moyenne profondeur. Le point le plus bas se situe entre 1,10 et 1,20m.
Enfin, pour faciliter l'accès à l'abreuvoir pour les animaux, j'ai intégré par la suite une pente douce sur la partie gauche.

A suivre ...